Diverses petites (ou pas) méthodes de bilan, pouvant pour certaines être utilisées à l’oral comme à l’écrit (avec ou sans partage) ; pouvant être centrées sur le ressenti par rapport au vécu, ou sur l’analyse ou les deux ; pouvant être utilisées pour certaines dans des phases intermédiaires ou pour conclure.
Dans un temps de bilan plus élaboré, on va pouvoir articuler plusieurs moments avec chacun une de ces méthodes pour aller du ressenti à l’analyse puis à la conclusion par exemple.
Dans un moment de bilan de journée ou d’activité impliquante voire éprouvante et qui nécessite néanmoins de l’analyse, il est important de commencer par un temps autour du ressenti, afin d’évacuer les difficultés, crispations, gênes, ou à l’inverse euphorie, … afin de mettre ce ressenti à distance et rentrer dans une phase d’analyse avec plus de hauteur et /ou plus sereinement.
A partir du moment où l’on demande d’exprimer un ressenti, il est important de préciser que l’on ne peut pas réagir à ce que la personne a exprimé : le ressenti est quelque chose de personnel et ne peut donc être contesté, ou ne peut constituer un élément de débat. On peut évoquer le fait que l’on partage le ressenti (ou pas), mais en aucun cas exprimer du désaccord.
Il est donc important dans la fonction de l’animateur·trice du moment, de le préciser en présentation du moment, et de recadrer en cours de moment si cela n’est pas respecté, afin de permettre une expression sécurisée.

Remarque concernant la place de l’animateur.trice
En tant qu’animateur·trice, en tant que garant·e du cadre de bilan, on ne doit pas réagir à ce qui est exprimé en bilan par les participant·es, même (surtout) lorsqu’il s’agit de critiques négatives de ce que l’on a mis en place.
Si dans un tour de parole, lors d’un bilan oral, des questions sont posées (sur ce qui vient d’être vécu, sur la suite, etc.), afin de ne pas rompre le cadre, le mieux est de noter les questions pour (éventuellement) y apporter une réponse une fois que toutes les personnes se sont exprimées. Si l’on ne peut répondre directement, le signifier et indiquer que l’on reviendra vers la personne ou vers les participant·es ultérieurement.
Pour éviter l’écueil de vouloir répondre à du vécu, des critiques, etc., (notamment lorsqu’on encadre un temps de formation), le mieux est de proposer un bilan sur les méthodes et les contenus à l’écrit (anonyme ou pas) : cela permet de ne pas être « piégé » par la tentation de répondre à chaud, de vouloir justifier ses choix, voire de chercher à convaincre, …
TITRE | PLACE Début, Milieu, Fin | ORAL ÉCRIT | MISE EN ŒUVRE | DURÉE | EFFECTIFS | VARIANTE / EN LIGNE |
Qui comme moi ... ? | ||||||
Les brèves rencontres | ||||||
Je garde, je jette, j’améliore | ||||||
Bilan météo | ||||||
Comment ça va ? | ||||||
J’ai aimé … je n’ai pas aimé … | ||||||
Points positifs et points négatifs | ||||||
Pépites et râteaux | ||||||
Pépite(s), caillou(x), canif(s) | ||||||
Tête, cœur, mains | ||||||
Le vélo | ||||||
Comment j’ai vécu … ? Pourquoi ? | ||||||
Le portrait chinois | ||||||
Les moments animaux | ||||||
La main | ||||||
« qui comme moi… ? » pour faire un bilan | ||||||
Brèves rencontres pour faire un bilan | ||||||
J’emporte avec moi, je laisse ici, je donne à un·e ami·e | ||||||
Les affiches thématiques | ||||||
La grande traversée | ||||||
Mot ou expression du jour/du moment | ||||||
L’étoile de mer | ||||||
Quest. interactif en ligne | ||||||
Plénière Popcorn | ||||||
De la fierté à partager |
Qui comme moi ... ?⚓
Les personnes sont en cercle. Une personne va faire un pas en avant et poser la question “Qui comme moi a … ?” en donnant ainsi une information sur elle, son vécu (pas de goût). Les autres personnes du cercle partageant le critère énoncé vont alors avancer d’un pas en annonçant “moi”.

Ce jeu peut être utilisé comme jeu de bilan / ressenti, en exprimant du vécu par rapport à un moment/une journée…
On peut alors rajouter la possibilité de faire un pas en arrière pour exprimer le fait de ne pas partager la parole exprimée, en disant “pas moi”.
Les brèves rencontres⚓
Les participant·e·s circulent dans un espace défini. Au signal du meneur·se, il·elle·s vont à la rencontre d’une personne à proximité, puis le·la meneur·se annonce une 1ère consigne d’échange en lien avec le sujet, le thème. Chacun·e dit alors ce qu’il·elle a à dire dans un temps restreint (2 à 3 minutes par binômes). Puis le·la meneur·se redonne un signal de déplacement, et ainsi de suite avec de nouvelles rencontres et une nouvelle consigne/question pour échanger.
On reproduit 3 ou 4 fois avec des questions différentes : il y a nécessité d’avoir bien préparé les questions auparavant.
Il est bien de partir d'une question générale pour arriver à une question centrée sur le sujet.

On peut utiliser les brèves rencontres pour recommencer une formation en faisant un retour sur ce qu'on a fait auparavant par exemple ou relancer le groupe sur un sujet ou après un vécu commun.
On peut également l'utiliser comme méthode de bilan (cf. Quelques méthodes de bilan et de partage de vécu)
Je garde, je jette, j’améliore⚓
Méthode utilisable à l’écrit comme à l’oral, pour évoquer du ressenti ou de l’analyse.
On demande aux participant·e·s d’exprimer ce qu’il·elle·s ont pensé du moment/temps à travers trois filtres : “je garde …” pour évoquer le positif, “je jette …” pour évoquer le négatif, “j’améliore …” pour ouvrir sur la suite ou servir de base de travail pour des moments futurs.
On peut “critériser” les entrées (exemple dans une formation : les contenus abordés, les démarches et méthodes utilisées, les conditions matérielles, les relations entre les participant·e·s, …).
Bilan météo⚓
Méthode issue de la pédagogie Freinet/pédagogie institutionnelle.
3 gestes (ou plus à inventer) permettent de représenter visuellement un moment, une journée : soleil (main levée ouverte avec les doigts écartés vers le haut), nuage (poing fermé levé) ou pluie (main levée avec les doigts vers le bas). On peut permettre d’expliquer ou pas les raisons du soleil, nuage ou pluie en invitant les personnes qui veulent s’exprimer à garder la main levée, en commençant par les personnes étant en pluie.

Cette méthode peut être utilisée également en début d'une journée ou d'un moment, avec ou sans expression des participant·es pour « tâter le poul » du groupe.
Comment ça va ?⚓
Méthode simple centrée sur le ressenti en ouverture d’un temps ou d’une journée pour “sonder” l’état d’esprit des membres d’un groupe, ou à l’issu d’un temps, d’une journée pour rentrer dans un bilan plus construit.
On pose simplement la question “comment ça va [prénom]?” aux participant·e·s. Ils répondent à tour de rôle et peuvent expliquer ou pas leur réponse.

Cette méthode peut être utilisée également en début d'une journée ou d'un moment, avec ou sans expression des participant·es pour « tâter le poul » du groupe.
J’ai aimé … je n’ai pas aimé …⚓
Méthode simple basée sur le ressenti d’un moment, journée, activité ... , permettant d’exprimer simplement un vécu global ou en pointant des éléments particuliers. On peut expliquer ou pas.
“Dans cette journée j’ai aimé … ; je n’ai pas aimé (ou j’ai moins aimé) …”
Cette méthode est également une bonne entrée au retour d’un spectacle, avant de rentrer dans l’analyse de celui-ci.
Points positifs et points négatifs⚓
Méthode simple permettant de pointer les éléments positifs ou négatifs d’une journée, d’une formation, d’une activité, au regard du ressenti ou d’éléments d’analyse.
On peut demander des explications ou pas.
Pépites et râteaux⚓
Chacun·e s'exprime sur une pépite (= un point fort) et un râteau (= un point à améliorer).
Il s'agit d'un point de vue personnel qui visera à améliorer la capacité du groupe à travailler ensemble.
Pépite(s), Caillou(x), Canif(s)⚓
Méthode utilisable à l’écrit comme à l’oral, pour évoquer du ressenti ou de l’analyse.
Chacun·e s’exprime sur la ou les « pépite(s) » du moment vécu (le(s) bon(s) moment(s), le(s) positif(s), etc.), le ou les moments « caillou(x) » (le caillou dans la chaussure, ce sur quoi on a buté, le négatif, etc.), le ou les moments « canif(s) », c’est-à-dire le petit truc marquant, ce qu’on garde au fond de la poche parce que ça sert toujours, etc.
Tête, cœur, mains⚓
Méthode utilisable à l’écrit comme à l’oral, pour évoquer du ressenti ou de l’analyse.
La tête correspond à « ce que j’ai appris ou retenu », le cœur à « ce que j’ai ressenti » ou « ce que j’ai aimé ou préféré », et les mains à « ce que je vais pouvoir faire » pour l’une et « ce que j’aurais aimé continuer à faire » pour l’autre.
Le vélo⚓
Méthode écrite (dont le support peut cependant être utilisé pour préparer un temps oral), s’appuyant sur le schéma d’un vélo, pouvant être utilisé dans des temps intermédiaires ou en bilan final pour ouvrir vers une suite. Les différentes parties vont servir de support à la réflexion :
Le guidon => « ce qui me guide »
Le cadre => « ce qui me cadre »
La selle => « ce sur quoi je me repose »
…
Comment j’ai vécu … ? Pourquoi ?⚓
Méthode permettant aux participant·e·s une expression assez libre en restant centrée sur le vécu au regard d’un moment, d’une journée, d’une activité, et permettant d’expliquer ce vécu.
Le portrait chinois⚓
Méthode complexe qui peut mettre en difficulté des personnes non habituées à faire des bilans basés sur le ressenti.
L’animateur·trice choisit des thèmes en amont et les propose au groupe :
“Si [ma journée] était un·e [thème], ce serait …”. On peut expliquer ou pas.
Exemples de thèmes : une couleur, une matière, un plat, un animal…
Les moments animaux⚓
Méthode permettant de mettre l’accent sur des temps particuliers de la journée, de l’activité, …, basé sur le ressenti.
L’animateur·trice choisit des animaux et explicite ce choix (exemple : l’éléphant pour la lourdeur, la fourmi pour le côté travailleur, l’aigle pour la prise de hauteur ou le regard acéré, …). On demande ensuite aux participant·e·s de définir différents moments de la journée en les illustrant avec les noms d’animaux, en expliquant pourquoi ou pas.
Exemple : un moment “éléphant”, un moment “fourmi”, un moment “paresseux”, …
La main⚓
Méthode utilisant les 5 doigts de la main pour donner des critères au bilan, en écho à des moments, du vécu, etc…
pouce = un moment au top
index = quelque chose que l’on veut pointer
majeur = un moment/une chose (très) négative
annulaire = un moment/une chose qui lie
petit doigt = une anecdote ou quelque chose qu’on aurait entendu : “mon petit doigt m’a dit que …”
« Qui comme moi… ? » pour faire un bilan⚓
Les personnes sont en cercle. Une personne va faire un pas en avant et poser la question “Qui comme moi a [vécu - pensé …] … ?” en exprimant un élément de vécu ou d’analyse sur le déroulement d’un moment, d’une formation, … . Les autres personnes du cercle partageant l’élément énoncé vont alors avancer d’un pas en annonçant “moi”, ceux·celles qui ne partagent pas vont reculer d’un pas en disant “pas moi”. On peut rester sur place si on ne veut pas répondre ou si on n’a pas d’avis.
Brèves rencontres pour faire un bilan⚓
Les participant·e·s circulent dans un espace défini. Au signal du meneur·se, il·elle·s vont à la rencontre d’une personne à proximité, puis le·la meneur·se annonce une 1ère consigne d’échange en lien avec un élément de bilan. Chacun·e dit alors ce qu’il·elle a à dire dans un temps restreint (5 min maximum en tout). Puis le·la meneur·se redonne un signal de déplacement, et ainsi de suite avec de nouvelles rencontres et une nouvelle consigne/question pour échanger.
On reproduit 3 ou 4 fois avec des questions différentes : il y a nécessité d’avoir bien préparé les questions auparavant.
Exemples de consignes : “un élément/un moment qui m’a marqué, qui m’a particulièrement plu, … déplu, …”
J’emporte avec moi, je laisse ici, je donne à un·e ami·e⚓
Méthode de bilan finale d’un moment, d’une formation, …, qui nécessite un temps de réflexion personnelle avant une expression en groupe.
“J’emporte avec moi …” = un souvenir fort, des bons moments…
“Je laisse ici …” = a priori des choses négatives
“Je donne à un·e ami·e ...” = un élément qu’on souhaite partager
Les affiches thématiques⚓
Méthode écrite collective, qui peut donc être anonyme ou pas, et pouvant être croisée avec d’autres entrées (points positifs/négatifs, je garde-jette-améliore …), où chaque affiche peut permettre une entrée thématique dans le bilan (exemple pour une formation : les relations dans le groupe, les conditions d’accueil, les contenus, …).
Cette méthode permet aux personnes de s’approprier les éléments de bilan au fur et à mesure en lisant ce qui s’écrit sur les affiches.
On peut prendre un temps après l’arrêt de l’écrit pour que chacun·e puisse lire les éléments écrits sur toutes les affiches.
On peut intégrer la possibilité offerte aux participant·es de mettre des “+” ou des “--” à côté des éléments que l’on partage/ne partage pas.
La grande traversée⚓
Méthode de bilan quotidien ou hebdomadaire plutôt adapté à des formations de plusieurs jours/semaines voire mois.
Une affiche représentant deux continents séparés par un grand océan est mise en place au début de la formation. Quelques éléments peuvent être dessinés dans l’océan (une île déserte, un ouragan, un monstre, un phare…).
Chacun·e se construit un petit bâteau qui lui servira de curseur/avatar.
On définit sur le continent de gauche un (ou des) port(s) de départ où les bateaux vont tous être positionnés au départ de la formation.
A chaque fin de journée/semaine, on prend un temps pour permettre à chacun·e de déplacer son bateau pour symboliser son parcours dans la formation : on prend ensuite un temps pour que chacun·e puisse exprimer pourquoi il·elle a déplacé son bateau à cette endroit et de cette manière.
Les participant·e·s peuvent dessiner de nouveaux éléments sur l’affiche pour illustrer encore plus finement leur évolution/parcours (obstacles ou éléments facilitants, …)
Mot ou expression du jour/du moment⚓
Chacun·e donne un mot ou une expression (pas une phrase, sauf s’il s’agit d’une citation) en expliquant ou pas pourquoi ce mot ou cette expression.
Ce mot ou expression peut soit résumer, soit pointer un moment particulier, soit citer.
Peut être utilisé soit en ouverture soit en conclusion d’un moment de bilan.
Sur un moment long (stage de plusieurs jours, colo, …) avec un groupe fixe, on peut noter chaque jour le mot ou l’expression des participant·e·s afin de pouvoir l’exploiter en fin de moment avec les membres du groupe.

Pour un moment plus conséquent (stage, séjour, …) on peut utiliser cette activité sous la forme “mon [stage, séjour, …] en 5 (ou 10) mots ou expressions”, en conclusion du dit moment. Les explications ne sont alors plus nécessaires. On peut l’utiliser à l’oral comme à l’écrit.
L’étoile de mer⚓
Méthode de bilan intermédiaire pour une formation, un projet, … de plusieurs jours, semaines, voire mois.
Une étoile à 5 branches va servir de support à la réflexion à partir des 5 entrées suivantes :
« Dans cette [formation, organisation, …] je souhaite…
continuer à …
commencer à …
arrêter de …
(faire) plus de …
(faire) moins de … »
Chacun·e peut écrire (post-it ou directement sur le support) ou dire ce qu’il ou elle a pensé pour chaque branche.
Questionnaire interactif en ligne⚓
[Descriptif à venir]
Pleinière Popcorn⚓
Outil disponible sur le site Communagir :
« Les plénières sont des incontournables dans la majorité des rencontres collectives où il y a plusieurs participants. En effet, dès que des travaux en petits groupes sont réalisés, il faut généralement se les partager collectivement pour arriver à les utiliser.
Lorsqu’il n’y a que deux ou trois groupes de travail, une plénière « traditionnelle » où chaque groupe a un temps donné pour présenter le fruit de son travail peut très bien fonctionner. Toutefois, dès qu’il y a plus de groupes, les plénières peuvent devenir longues, répétitives et lourdes. C’est là qu’intervient la plénière popcorn ! Elle permet de ramasser l’information rapidement, de façon dynamique et de ne pas répéter les mêmes contenus ad nauseam. Faisons « poper » les idées de partout ! »
De la fierté à partager⚓
Outil disponible sur le site Communagir :
« Il s’agit d’une activité de démarrage, principalement développée pour des événements collectifs d’une journée ou plus. Elle permet à la fois de donner un ton appréciatif à un événement, de reconnaître l’apport des différents secteurs d’intervention et au passage, de déconstruire quelques préjugés! Elle est particulièrement adaptée lorsque les participantes et participants ne se connaissent pas et ont peu d’expérience de travail ensemble ou encore quand il règne dans la collectivité un sentiment de méfiance ou des conflits entre les acteurs ou entre les secteurs d’activité (explicites ou non). »